Ca commence à sentir l'urne

Dans 6 mois, nous serons appelé à voter pour élire notre prochain(e) représentant(e) à la tête de l'ensemble de la communauté kouroucienne.

Kourou, ville de Guyane Française de 26 000 habitants.

Pour un candidat au poste de maire à l'élection municipale de Kourou, le nombre de conseillers municipaux est de 35.

35 chefs de département spécialisés. Y a de quoi bien bosser quand même.

Ces "35 big bosses" de l'intérêt général, touchent des indemnités pour les idées qu'ils apportent, les projets qu'ils soutiennent, le soin qu'ils prennent pour le bien commun. Il s'agit de 3 421 euros pour le maire et de 1 254€ pour les adjoints. Brut.

Ce qui revient à dire que ça fait pas bézef pour les adjoints, obligé d'avoir un boulot pour compléter les indemnités. Dites on parlerait pas de cumul des mandats par hasard là ?

Je me surprends à penser de plus en plus souvent que la campagne a commencé pour le Sénateur-Maire sortant, M. Jean-Étienne Antoinette (JEA). (Ah! À ce propos, j'ai trouvé, il occupe ce poste depuis 1996).

Ma position est la suivante : je suis assez fâchée contre sa façon de gérer la ville. Je trouve qu'il a un peu trop tendance à privilégier le futile à l'utile, et ce sur plein de niveau. Ça c'est dit.

Je fais preuve dans les propos qui suivent d'autant d'objectivité que je peux alors que je suis fâchée. Mais je suis quelqu'un de pondérée dans mes jugements et je déteste l'injustice. Vous savez à quoi vous en tenir.

Les règles disent ceci :

"Un an avant le mois des élections, soit depuis le 1er mars 2013 pour les municipales de mars 2014, le Code électoral prohibe toute aide des collectivités territoriales à la campagne d’un candidat. Six mois avant le mois d’un scrutin, soit à compter du 1er septembre 2013, il exclut toute campagne de promotion publicitaire des réalisations et de la gestion des collectivités intéressées par le scrutin.*"

Tout à commencé fin juin 2013, par la fameuse "Lettre des Élus,le bulletin municipal", que tout Kourou à reçu. Comme quoi, "quand on veut on peut".

Peu de monde en a parlé autour de moi. À croire qu'il était né pour être invisible ce truc. Des mentions légales minimalistes et erronées, une maquette transparente, le design… Hein? Design? Ké design? 

Le contenu ? Moué... que dire sans que ce soit absolument subjectif ? Souvent mal construit: vocabulaire inadapté à la cible, phrase de 2 km, des erreurs dans les légendes … Le fond du contenu: Il s'agit vraiment du bilan des actions menées par une bonne part des adjoints au maire.

Et pour finir, une appellation erronée : "Bulletin municipal", qui doit dans sa définition, paraître à échéance régulière, être numéroté et offrir une place à l'expression libre de l'opposition. (Peut-être faut-il considérer que la parution d'un bulletin municipal, comme par hasard tous les 6 ans, suffit à contrecarrer l'argument "parution régulière", mais, l'absence de l'opposition ne peut être niée.). 

Mais comme, les règles continuent de dire ceci :

"La prudence est de mise dans une période préélectorale. Mais le législateur, en encadrant la communication institutionnelle, n’a pas souhaité l’entraver pour autant. Les candidats sortants doivent pouvoir poursuivre l’accomplissement de leur mandat jusqu’à l’élection. Ils conservent jusqu’à ce jour, le droit et même le devoir d’informer leurs administrés sur les affaires les intéressant.*"

Je n'ai rien à rajouter, ça ne m’empêche pas de le penser.

Nous avons eu deux visites politiques majeures en une semaine, la visite de M. le Recteur d'Académie à  l'école Eustase Rimane flambant neuve. C'était nécessaire… de lui refaire une beauté, je veux dire.

Puis, en toute discrétion et pour les seuls "riverains de Kourou" (comprenne qui pourra.), la visite populaire de M. Le préfet au quartier Monnerville dans le cadre de la ZSP**. (Ben tiens, on est bien rassuré de ta visite, M'sieur l'préfet !)

Un autre événement fait parler de Kourou, l'ombre noire au tableau du bilan municipal : L'affaire des Faux Papas Chinois.

Puis, deux événements majeurs vont arriver. Vous allez bientôt pouvoir admirer, avenue de Pariacabo, deux magnifiques 4x3 pour la promotion du "Centre Archéologique Amérindien de Kourou KALAPA" (je crois que c'est ça. Le nom est resté incertain fort longtemps. Je l'ai lu ce matin sur les fameuses 4x3, mais j'ai pas bien imprimé, et, ce n'est que maintenant que je fais le lien. La vie est étrange).

Et dans la foulée, nous aurons l'inauguration du Centre d'Artisanat Bushinengé.

C'est marrant de constater comment d'un côté, on met une culture dans un musée et comme de l'autre, on l'offre au monde. Je pense, en plus, que c'est la volonté de chaque culture. Ces édifices n'ont surement pas été réalisés sans l'avis des capitaines.

Pour finir ce soir, la route des PK est en réfection, et notre commune s'en vante assez. Un magnifique panneau nous l'annonce à l'entrée de la route : "La ville de Kourou oeuvre pour vous". Tiens la ville de Kourou communique ? Sans blague ?
Mais là, attention, mes sources sont suffisamment sures pour me permettre d'affirmer que cette mise en oeuvre est le résultat de 3 mois de matraquage acharné avec les instances locales tant en courrier qu'en appel téléphonique, par une poignée d'usagers acharnés. Cette opération n'est en rien une bonne oeuvre originale de la bonne ville de Kourou ! De toute façon, vu son état, il n'y a vraiment pas de quoi se vanter d'y faire des travaux!

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J'ai encore d'autres choses à dire, mais je vais m’arrêter là pour ce soir. Pli tar...
Le marchand de sable n'est pas loin.

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* http://www.courrierdesmaires.fr/8755/
** Zone de Sécurité Priortaire